La distinction entre douleur et souffrance

Pour finir ou presque ma séquence Thaï, lors de mon retour en France, j’étais en transit à l’aéroport de Bangkok.

L’expérience du massage Thaï

4 heures à tuer … je commence par répondre à quelques e-mails, je travaille un peu sur le contenu d’une vidéo et puis, je ressens le besoin de marcher un peu.

Pour vous dire, je connais quelques aéroports dont, New Delhi, Toronto, Chenay (Bombay), mais l’aéroport de Bangkok, c’est incroyable, il ramène au jeu de construction pour enfants tous les aéroports précités. C’est géant, une véritable fourmilière ! Et là, au milieu des boutiques Duty Free et des restaurants de toutes sortes ; surgit un salon de massage !

massage thai, thailandaise

Le temps de vérifier que ça colle avec mes horaires et je me retrouve pour une heure, dans un joli kimono brun clair, entre les mains expertes d’une charmante, mais vigoureuse et volontaire masseuse Thaï !

Si vous n’avez jamais reçu un massage Thaï, il faut que je vous dise ; ça défrise un peu !

Souffrance ou douleur ?

En théorie, selon les dires de différents Maitre spirituels et je dis bien en théorie, on commence à souffrir quand on résiste, rejette ou refuse la douleur. 

La douleur ne serait qu’une information alors que la souffrance commence avec l’idée que ça ne devrait pas être comme ça et le sentiment d’injustice qui va aussi souvent avec. 

Je n’ai jamais accouché et même si j’ai assisté aux cinq naissances de mes enfants, vous conviendrez que ça n’est pas exactement la même chose.

Le docteur Leboyé a travaillé sur l’accouchement sans douleur et on ne peut que louer son formidable travail , mais je crois que la formule n’était pas totalement juste , je crois qu’il aurait du appeler son travail « l’accouchement sans souffrance » . Il s’agit bien d’une transmutation de la douleur au travers de son acceptation.

douleur, souffrance, mal

J’ai vu mon père en proie à des coliques néphrétiques se tordre de douleur (ou de souffrance), un mouchoir serré entre les dents à devenir presque fou. 

Où je veux en venir ? Et bien croyez-moi, même si un massage Thaïlandais bien mené n’est pas de la tarte, il est très nettement en-dessous du seuil de douleur de ce dont je viens de parler et pourtant j’en ai bavé ! J’ai dû être pleinement dans l’acceptation pour laisser les doigts, les coudes, les genoux de la masseuse s’inscrire dans ma chair, s’enfoncer dans mes muscles, s’immiscer au cœur de mes tissus et lâcher les tensions plutôt que les retenir.

Accueillir au lieu de rejeter…

De la théorie à la pratique … il y a du chemin à parcourir et le plus difficile est toujours le premier pas !

Au meilleur de votre voix et ce merveilleux instrument qu’est votre corps.
Gilles