Marine, ma femme, est Thaïlandaise. J’aime beaucoup le Thaïlandais, c’est une langue, riche, chantante, qui prend toutes les couleurs et les expressions possibles.
Quand un Français essaye de parler Thaï
Souvent quand je parle un peu thaï ou que j’essaye de reproduire une sonorité particulière elle se moque de moi en me disant « pourquoi tu parles du nez ? ».
La langue Thaï contient beaucoup d’harmoniques aiguës, ce qui nous amène nous, occidentaux, lorsque nous cherchons à parler Thaï à « parler un peu du nez » ; c’est une erreur !
Oui, les sons Thaï résonnent très haut dans le masque, apportant beaucoup d’aigus dans la voix, mais ils ne sont pas nasalisés ; c’est-à-dire que l’air ne passe pas par le nez ou, en tout cas pas plus qu’en français. Par exemple les consonnes « n , les « m », les « gn » ou encore les « in », comme dans parking, amènent l’air à passer dans le nez.
Essayez un peu de prononcer un « n » ou « parking » en vous bouchant le nez, vous m’en direz des nouvelles… Oui, oui, faites-le là, maintenant. Vous sentez ?
Souvent en France, les voix qualifiées de monocordes, plates ou ennuyeuses et j’en passe, sont des voix qui manquent cruellement d’harmoniques aiguës.
Lorsque quelqu’un se voit souvent demander de répéter, c’est généralement dû à ce déficit d’aigus car ce sont les harmoniques aigus qui font l’intelligibilité de la voix.
La perception des sons
Ceci est souvent lié à un déficit de perception des aigus. Alfred Tomatis a mis en évidence que la voix ne contient que ce que l’oreille est capable de percevoir (en terme d’harmoniques).
Lorsque l’on réalise un travail sur l’écoute, et que l’oreille retrouve sa capacité à percevoir les harmoniques aigus, alors, comme par enchantement, la voix s’enrichit de ces mêmes harmoniques.
C’est pour cela que j’offre avec la plupart de mes programmes de formation un bonus que j’ai appelé « La Magie Transformatrice du Son » ou « Mieux Entendre pour Mieux Chanter, Parler et Vivre ». Pourquoi « Mieux Vivre » dans le titre, parce que, la perception des sons n’est qu’une des fonctions primordiales de l’oreille. Il y en a deux autres tout aussi importantes, mais c’est une autre histoire, dont je vous parlerai une autre fois.
Au meilleur de votre voix,
Gilles