Les principes universels transposés au chant

Ce matin, je relisais un passage de ce tout petit bouquin qu’a écrit une grande dame que je n’ai malheureusement pas connue ; Marie-Henriette Dejean. 70 pages, préface et table des matières comprises  ! Mais quelles 70 pages… d’une efficacité redoutable.

L’opposition à la vision académique du chant

C’est un concentré de sagesse et de principes universels appliqués au chant qui se distinguent et s’opposent même souvent à la vision traditionnelle et académique du chant.

Marie-Henriette Dejean, Le Chant, livre

Pourtant ça n’est pas une de ces jeunes personnes pour lesquelles la rébellion n’est parfois qu’une posture non, cette grande dame, si elle est toujours vivante doit frôler les 80 ans et a enseigné pendant une bonne cinquantaine d’années.

Tous ces découvreurs, ces génies du chant comme Yva Barthélémie, Serge Wilfart, Marie-Louise Aucher, Alice Ridel, ont en fait transposés des principes de sagesse universelle et de traditions millénaires à l’acte phonatoire.

Ils ont puisés dans le réservoir inépuisable des traditions ancestrales et ont transposés leurs principes à l’art du chant et de la production des sons, brisant les carcans académiques, les dogmes et leur gardiens !

S’affranchir du cadre de la technique vocale

Que cela signifie-t-il ? Tout simplement que l’homme occidental, tellement cérébral, s’enferme dans monde cloisonné de techniques, de processus et de modes d’emploi.

livre, manuel, mode d'emploi

Nos ancêtres avaient-ils besoin de cours de chant pour chanter à la veillée ?

Avaient-ils besoin d’aller au conservatoire pour jouer du violon et faire danser les couples à la Saint-Jean ?

Il nous faut absolument nous affranchir des modes d’emploi, des recettes toutes faites, des cadres que l’ont nous offrent ou imposent, pour aller au-devant de notre propre vérité.

Autrefois, on appelait l’hôpital psychiatrique un « asile d’aliénés ».

Aliéner vient du latin « alienare » : rendre autre, transformer…

Nous avons tous été aliénés, formatés, transformés en profondeur par notre éducation par ailleurs nécessaire; il nous faut maintenant retrouver notre souveraineté.

Notre chemin de chercheur de voix est une voie royale pour cela. Il est clair que la « technique vocale » ne convient pas à tous et s’avère même parfois contreproductive.

Notre quête de voix nous amène alors à nous poser des questions essentielles sur notre fonctionnement ; notre façon d’être en relation à la vie, au résultat et à la performance.

Bonne quête !

Amicalement,
Gilles