L’importance de la pédagogie

Ne lisez pas cet article si vous êtes quelqu’un de parfaitement intégré, qui à vécu sa scolarité avec beaucoup de bonheur et s’est parfaitement coulé dans le moule de l’éducation nationale .

Récemment je regardais une conférence d’Idris Aberkane, ce type est brillant et inspirant. Il travaille sur les neurosciences et donc s’intéresse à la manière d’apprendre.

Et il raconte entre autre que, « les grognards » de Napoléon, (les soldats qui faisaient les campagnes guerrières de celui-ci), étaient appelés ainsi parce qu’ils se plaignaient tout le temps !

En fait ils avaient de bonnes raisons de se plaindre ; le danger, les kilomètres parcourus, le froid, la qualité de la nourriture et… le fait qu’ils portaient des chaussures sans distinction de pied qui les faisaient souffrir le martyr !

À l’époque, il n’existait tout simplement pas de chaussures avec un pied droit ou un pied gauche.  Les gens du peuple portaient et marchaient avec des sabots qui ne posaient pas les mêmes problèmes, mais l’armée elle, imposait les chaussures.

Le problème des méthodes d’apprentissage

Aujourd’hui, nous avons énormément progressé sur les chaussures mais qu’en est-il de la pédagogie ?

Si dans le sport par exemple les avancées sont fulgurantes et donc les résultats au rendez-vous par contre, au niveau de l’enseignement, l’école n’a que très peu changée ! Si la forme a un peu changée ; le tableau n’est plus noir et les stylos à encre ont remplacés les portes plumes. Sur le fond, sur les modalités d’apprentissage, en revanche, on en est toujours à Jules Ferry : cahier, apprentissage linéaire, méthode de mémorisation archaïque et même pédagogie pour tout le monde !

école, apprentissage, éducation

Encore pire, les plus hauts fonctionnaires de l’enseignement en reviennent presque à des thèses eugénistes !

Attention, je suis issu d’une longue lignée d’enseignant ; mon arrière grand-mère et ma grand-mère étaient institutrices. Ma mère, avant de mal tourner (elle est devenue psychanalyste sur le tard ;)…) était, comme ma sœur d’ailleurs, professeur de lettre classique !

Mais vous, achèteriez-vous  une paire de chaussure qui ne vous convient pas, dans laquelle vous seriez à l’étroit et qui vous meurtrirait les doigts de pied ? 

Sûrement pas, n’est-ce pas ? Que diriez-vous à ce vendeur ou cette vendeuse qui voudrait vous imposer de les porter tout de même ? 

Vous auriez certainement l’intelligence de vous rebeller et de dire à cette personne qu’elle à tord et que vous allez chercher ailleurs une chaussure qui vous convient !

Et bien l’éducation nationale est ce vendeur, qui veut nous contraindre à porter des chaussures d’un autre temps qui ne nous conviennent pas. 

Il en va de même pour le chant et la voix :

violon, musicienne, musicien

Que diriez-vous à un apprenti violoniste qui s’évertuerait à essayer de tirer de jolis sons d’un violon désaccordé et en mauvais état ? Vous lui diriez probablement de commencer par réparer et accorder son instrument, cela semble logique n’est-ce pas ? 

Que devriez-vous faire avant de bricoler et de forcer votre instrument voix pour qu’il sonne à tout prix ?

Je vous invite à en prendre soin !

Au meilleur de votre voix,
Gilles