Ce matin j’ouvre un email qui parle de foncer, de ne pas se laisser arrêter par les circonstances, d’avancer coûte que coûte et ça jaillit en moi 25 ans après oui ; 25 ans et c’est toujours là !
Un groupe de musique latine
À l’époque avec trois amis vénézuéliens, j’avais créé un groupe de musique latine, plutôt son, salsa et boléro (une de mes grandes passions !).
On faisait des reprises, ça marchait plutôt bien. Et puis, j’ai décidé de me… marier. Avec Marine, on s’est dit que ce serait chouette d’avoir de la musique cubaine au mariage, mais voilà ; le marié ne pouvait chanter et être avec les invités.
Du coup, j’ai cherché un chanteur et j’ai trouvé la perle rare ; un chanteur cubain. On y a adjoint un couple d’amis qui connaissait bien ce répertoire ; pianiste et trompettiste…
Tout ça marche très bien, je chante quelques chansons, ils font la musique, le mariage se passe bien, tout le monde est heureux…
Un peu plus tard, on me dit ; c’était super ce groupe, ça marche bien et si on continuait tous ensemble ? je dis « banco » !
Après quelques répétitions, mon ami pianiste veut déjeuner avec moi et au cours du déjeuner il me dit : « Tu sais Gilles, tu es un super chanteur de jazz, mais la musique cubaine ; je crois que ça n’est pas pour toi, tu ne seras jamais un chanteur de salsa ! »
Bam !
Sur le coup ça fait un peu « oups » de se faire virer de son propre groupe.
Mais ça donne aussi a réfléchir. C’était un ami qui me disait ça donc, il devait y avoir quelque chose à regarder et effectivement, ma voix à l’époque manquait cruellement d’harmoniques et de dynamique.
Savoir se remettre en question
J’ai été très affecté par cette aventure bien sûr, mais elle m’a été salutaire.
Mon ami avait raison sur le fait que ma voix à l’époque ne convenait pas à cette musique. Mais il avait tout faux sur le fait que je ne chanterai jamais cette musique et je le prouve encore aujourd’hui.
Là ou je veux en venir, c’est que d’une part, j’ai besoin d’écouter ce que l’on me dit ou me renvoie de mes actes, de mes attitudes face à la vie, de mes manques, de mes faiblesses, même si, c’est parfois blessant ou que cela peut m’affecter.
Mais ensuite je dois faire le tri dans ce que l’on m’a dit. Discerner les projections des autres, leurs intérêts, leurs propres manques et… me mettre en route à nouveau.
Ne laissez pas les autres et leurs projections vous arrêter. Posez-vous la question « Pourquoi ceci m’est-il arrivé » ? « Comment ai-je créé cela » ? « Quelle est ma part de responsabilité dans cette histoire ? », tirez-en les leçons et remettez-vous en route : cherchez, continuez à avancer vers la plus belle part de vous-même !
Prenez soin de vous,
Au meilleur de votre voix et de votre expression,
Gilles